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Débuter et investir en bourse

Entre investissement sur les marchés financiers et investissements immobiliers, naturellement, la majorité des Français choisira l’immobilier. Nous avons tous un attachement particulier à la pierre. La pierre, c’est rassurant. Nous avons tous l’impression de connaître à minima l’immobilier car nous vivons tous avec un toit sur la tête, alors que nous n’avons pas tous des actions en bourse. De plus, la bourse fait peur. L’investissement financier peut être très profitable, mais peut aussi subir de violentes baisses dont l’investisseur non averti ne sait pas se prémunir. Dans ce guide (long mais je l’espère passionnant 😉 ), mon objectif est de vous aider à vous armer pour vous aider à vous lancer efficacement en bourse en maîtrisant votre risque, ce qui est essentiel. Si des éléments ne sont pas clairs, posez-moi vos questions en commentaires, et j’y répondrai avec plaisir. J’apprécie vraiment les échanges interactifs. Sans plus attendre, c’est parti, lançons la fusée.

Petite image d’une fusée pour retenir votre attention 😉

Pourquoi investir en bourse ?

« La bourse, c’est risqué. ». « Si tu investis en bourse, tu vas tout perdre ». Ce sont deux phrases classiques que vous risquez d’entendre régulièrement dans votre entourage, non initié à l’investissement sur les marchés financiers. Il ne faut pas leur en vouloir, car ils sont inquiets pour vous. Par contre, ne les laissez pas briser votre enthousiasme. Bref, une fois ceci dit, rentrons dans le vif du sujet. L’investissement financier n’est pas une croissance en ligne droite. Il y a des moments où ça monte, d’autres où ça baisse, et c’est normal. Cependant, sur le long terme, c’est haussier. Et ça, c’est un fait. Voici les courbes de croissances du S&P 500 (500 plus grosses entreprises américaines).

Evolution du S&P 500 dans le temps

Plutôt impressionnant, non ? Le CAC 40, c’est quand même une croissance de 1200% en 30 ans. Alors est-ce que c’est grave si ça baisse pendant 1 an? Non. En moyenne, le CAC 40 est en croissance de 8,5% par an. Le S&P 500, de presque 10%. Regardez les dates. La crise du covid a été bien vite oubliée… La croissance des bourses est une réalité, et ne s’arrêtera pas, sauf si le système capitaliste s’effondre. Vu sa solidité, n’en déplaise à certains, de mon côté, je vais considérer qu’il est encore là pour un bon moment. Pour résumer, si vous faites de l’investissement sur les marchés financiers avec méthode, et sans vous croire au casino à faire des paris hasardeux, vous serez gagnants. Je vous donne quelques chiffres tout de même :
  • Il y a en moyenne 75% d’actifs financiers dans le patrimoine du 1% des Français les plus riches
  • J’applique majoritairement 2 stratégies d’investissements sur les actifs financiers qui me rapportent respectivement en moyenne 9% et 17% par an (ces pourcentages incluent les éventuelles baisses qui peuvent survenir de temps en temps) pour un temps de gestion de 1 heure par an pour le premier, et 30 minutes par mois pour le second
  • 8% de rendement annuel, cela veut dire concrètement que vous doublez votre mise de départ tous les 10 ans. A 9% de rendement, c’est tous les 8 ans. A 17%, c’est tous les 4 ans et demi. Le gain est exponentiel grâce aux intérêts composés. (si vous voulez un article spécifique sur ça, dites-le moi en commentaires)
  • Ces stratégies ont quelques défauts, bien sûr. Il y a des années où je suis en négatif. Mon pire résultat est de -7%, largement compensé par les années précédentes et suivantes. Partez du principe que tant que vous n’avez pas revendu, votre argent n’est pas vraiment perdu. J’ai juste attendu que ça remonte.

Comment débuter en bourse

Ca vous tente toujours, la bourse ? Super 😀

On est dans les starting blocks 😀

Alors déjà, commençons par balayer une dernière fois cette idée reçue : non, la bourse n’est pas réservée aux experts. Tout le monde peut le faire. Les stratégies seront différentes (ne serait-ce qu’à cause du cadre juridique différent entre le particulier et le professionnel), mais cela ne demande ni connaissances poussées, ni un patrimoine à 6 ou même 5 chiffres. Ayez juste en tête que vous aurez parfois de la hausse, et parfois de la baisse, et que c’est normal. Bon, on passe dans le concret. On va commencer par un peu de vocabulaire. C’est chiant, mais nécessaire. Courage, c’est plus simple qu’il n’y paraît.

A savoir pour débuter en bourse

Sur les marchés financiers, il y a tout un jargon à maîtriser. Sans lui, vous êtes garanti de rester dans le brouillard. Plutôt que de vous créer un dictionnaire soporifique de l’investissement en bourse, je vous ai résumé ici quelques termes de base.

Bourse

C’est le lieu où s’achètent et se vendent les actions. Il est aujourd’hui immatériel. Pour faire simple, la place de marché boursière est l’endroit où l’on échange contre de l’argent des actions d’entreprises cotées. La bourse est ouverte aux professionnels (banques, assurances, entreprises, courtiers…) comme aux particuliers. Quelques grandes villes ont des bourses qui leadent le marché : Hong-Kong, Tokyo, New-York, Londres, Paris, pour ne citer que celles-ci.

Action

Les actions sont émises par les entreprises et reflètent une part de celles-ci. Lorsque vous achetez une action, vous devenez investisseur de l’entreprise en question car vous en détenez une fraction. Le fait de détenir un pourcentage de l’entreprise vous donne donc des droits, à savoir percevoir une partie des bénéfices de celle-ci.

IPO – Introduction en bourse

Généralement, une entreprise décide d’être cotée en bourse pour accroître son capital et financer sa croissance. Elle émet ainsi des actions qui pourront être achetées par des investisseurs sur les places boursières. L’achat des premières actions lors d’une IPO (Initial Public Offering) est ce qu’on appelle le marché primaire.

Dividende

Le dividende, en tant qu’actionnaire, est la partie des bénéfices que l’entreprise dans laquelle vous avez investi va vous verser. Toutes les entreprises n’émettent pas forcément de dividendes, notamment les petites et moyennes capitalisations. En effet, l’entreprise peut choisir de réinvestir ses bénéfices pour se développer, ce qui se traduira par moins de dividendes. Par contre, si l’entreprise se développe efficacement, la valeur de votre action montera.

ETF

Les ETF (Exchange Traded Fund) sont des fonds d’investissements. Ils sont listés en bourse. Tout comme les actions, ils s’échangent de la même manière et peuvent ou non verser des dividendes. Contrairement aux actions, où vous investissez dans une seule entité, les ETF vous permettent d’investir dans un pack de plusieurs centaines d’actifs en une fois, vous permettant ainsi de limiter les risques.

Ca s’est modernisé depuis…

Obligation

Les obligations, pour faire simple, servent à formaliser les dettes d’une entreprise. Lorsqu’une entreprise a besoin de fonds, elle peut émettre des obligations. L’investisseur qui lui prête de l’argent recevra alors des intérêts chaque mois sous forme de coupon, d’un montant déterminé par le taux d’emprunt signé.

Indice boursier

Un indice boursier est un rassemblement d’entreprises d’un seul secteur, ou d’une zone géographique spécifique. Ce portefeuille fictif regroupe les entreprises les mieux valorisées du secteur en question. Ci-dessous, vous trouverez plusieurs indices boursiers.

CAC 40

C’est l’indice de Paris. Le CAC 40 (Cotation Assistée en Continu – 40) rassemble les 40 plus grosses entreprises cotées françaises. Parmi elle, on peut citer LVHM, Hermès, BNP Paribas, Air Liquide, Capgemini, AXA, Dassault ou encore DANONE.

DAX 40

Tout comme son homologue français, le DAX 40 (Deutscher AktienindeX – 40) rassemble les 40 plus grosses entreprises du pays au sein de l’Indice Boursier Allemand (c’est la traduction de DAX). A titre d’information, ce chiffre est monté à 40 récemment, car l’indice n’en comportait que 30 en 2021. Parmi elle, on peut citer Bayer, SAP, BASF, Allianz ou Adidas.

S&P 500

Comme le DAX et le CAC, le S&P 500 est un portefeuille géographique qui rassemble les 500 plus grosses entreprises américaines. C’est l’indice de Standard and Poor’s. Parmi elle, on peut citer Apple, Microsoft, Amazon, Facebook, JPMorgan ou Visa.

Nasdaq 100

Contrairement aux 3 ci-dessus, le Nasdaq 100 est un portefeuille sectoriel et non pas géographique. Le Nasdaq rassemble majoritairement des entreprises jugées comme technologiques. Parmi elle, on peut citer Alphabet (Google), Baidu, Blizzard ou encore Adobe Systems.

Comment gagner en bourse

Il y a deux façons de gagner de l’argent en bourse :
  • Les dividendes
  • Les plus-values, qui interviennent quand vous revendez vos titres
Si je voulais faire un parallèle avec l’immobilier, les dividendes seraient les loyers, et les plus-values l’argent gagné à la revente. Les deux sont fiables. Amazon par exemple, n’a pas versé de dividendes pendant de longues années. Par contre, la valeur de l’action a tellement grimpé que ça a été un investissement vraiment performant. En tout cas, j’ai hâte que vous puissiez gagner vos premiers euros en bourse. C’est une sensation indescriptible. Ca se vit.

Image réaliste (hum…) de moi après mes premiers gains

Quelles actions acheter ?

Je ne suis pas Madame Irma, désolé. Sinon, j’aurais déjà gagné des milliards et aurais acheté une île sur laquelle boire des mojitos au quotidien tout en me jouant chaque jour Pirates Des Caraïbes au violon (j’ai toujours voulu faire ça). Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises actions. Il n’y a que des actions adaptées, ou non, à votre stratégie. Vous vous doutez bien que l’on investit pas de la même façon dans Apple que dans une jeune entreprise cotées qui fait des biotechnologies. Bon, maintenant que c’est dit, quand on débute, le meilleur moyen est de diversifier vos placements. L’erreur classique du débutant est d’acheter des actions des entreprises qu’il connaît. Il est donc assez peu diversifié, alors que sa capacité à analyser les bilans est encore à peaufiner. Je le déconseille. Quand on débute, il est plus performant de se diversifier. Investissez plutôt sur les indices (comme le CAC 40, le S&P 500, le DAX 40, etc) ou sur des ETF plutôt que sur quelques actions pour mettre en route une machine fiable dans le temps. Vous gagnerez du temps en évitant de devoir faire énormément d’analyses, qui seront biaisées par manque d’expérience sur le sujet. Surtout si vous avez une vie bien remplie, vous n’aurez pas que ça à faire de passer vos soirées sur des bilans financiers.

Comment investir en bourse en démarrant avec un petit budget ?

Les actions des grandes entreprises coûtent cher. Plusieurs centaines, ou même plusieurs milliers d’euros. Et même si vous avez de quoi en acheter, votre capital sera alors immobilisé sur quelques actifs à peine, vous exposant à un fort risque. En réalité, même à petit budget, il y a des solutions pour démarrer simplement :
  • les ETT et les assurances-vie permettent de démarrer à faible budget
  • Vous pouvez acheter des actions fractionnées (10% d’une action Hermès par exemple) si votre courtier le propose. C’est relativement peu connu.
En fait, le plus important n’est pas le montant de votre capital de départ. Ce qui compte, c’est la routine : placez sur les marchés de l’argent tous les mois. Même si ce ne sont que quelques dizaines d’euros. Et vous construirez mécaniquement votre capital au fil du temps.

Quel est le meilleur moment pour commencer en bourse ?

Bonne question. Je suis tenté de vous répondre “hier”, le second meilleur moment étant évidemment “aujourd’hui ».

Le temps passe vite, pourquoi attendre ?

Personne ne sait comment l’économie va se comporter. Personne ne lit l’avenir (si c’est votre cas, la recette m’intéresse). Donc méfiez-vous des lanceurs d’alertes. Ils ont tort 9 fois sur 10 en vous prédisant que “la crise est à venir l’an prochain”. Et quand ce n’est finalement pas le cas, silence radio jusqu’à l’année suivante. Mais le jour où ils ont raison (il faut bien que ça arrive, les crises étant cycliques), là, croyez-moi que vous en entendrez parler pendant des mois. On ne peut se baser que sur les faits. Les faits sont que les marchés sont haussiers d’en moyenne 8% à 10% par an. Ca se vérifie depuis la création des bourses. Donc c’est mécanique. Placez maintenant pour récolter bientôt vos premiers fruits. Ne rien faire est le moyen le plus sûr de ne rien récolter.

La bataille Bourse vs Immobilier

“L’immobilier est concret”. Oui, c’est vrai. La bourse aussi. Les parts d’une entreprise, c’est réel et tangible. Ces entreprises ont des locaux, des stocks, des salariés, des brevets… Quoi de plus concret que ça? Menons ensemble la bataille « Team Finance » versus « Team Immo ».

Et vous, Team Finance ou Team Immo?

L’effet de levier, la force de l’immobilier

L’investissement immobilier a de vrais avantages. Notamment celui de pouvoir recourir à un superbe effet de levier : celui du crédit. C’est une classe d’actifs formidable, que toutes les grandes fortunes ont. Et si elles en ont, ce n’est pas pour rien car l’immobilier reste un support rentable. Il a par contre aussi ses défauts. Tout d’abord, l’immobilier demande un capital de départ. Je vois tout de suite les mauvaises langues me dire que l’on peut faire des emprunts à 110%, c’est-à-dire tout emprunter à la banque : le bien, les travaux et les frais de notaire. C’est vrai, c’est toujours possible, même si c’est de moins en moins évident. Par contre, il ne faut pas se voiler la face. Si vous êtes au SMIC et avez 1000€ de côté, l’investissement immobilier vous sera difficilement accessible. Contrairement aux marchés financiers, où on peut se lancer avec quelques dizaines d’euros.

La liquidité des actions

L’immobilier n’est pas liquide. Revendre un bien prend du temps. Vous allez du coup me dire “pourquoi je voudrais revendre un bien rentable? » Eh bien… II peut y avoir beaucoup de raisons :
  • vouloir financer un nouveau projet
  • optimiser sa fiscalité
  • déménager et ne pas vouloir gérer à distance
  • ne pas aimer sa copropriété
  • un héritage compliqué
  • et d’autres que j’oublie sûrement
Le temps nécessaire pour revendre une action est de quelques minutes, le temps de saisir votre smartphone ou d’allumer votre ordinateur.

La fiscalité est plus avantageuse en bourse

Sur les marchés financiers, la fiscalité est plus simple, et moins punitive. Aujourd’hui, vous achetez un bien immobilier, vous avez grosso-modo 8% de frais de notaire. Ces frais sont en réalité pour l’immense majorité d’entre eux des taxes destinées au gouvernement. Sur les 8%, 7% vont dans les caisses de l’Etat. Donc à peine vous avez un bien, vous passez déjà par la case impôt. Sur les marchés financiers, vous n’êtes imposés que sur les gains, donc après que votre investissement ait travaillé. Il est facile de maîtriser sa fiscalité sur les marchés financiers, car les règles sont simples, contrairement à l’immobilier, où il y a des impôts divers (avec des règles d’imposition qui changent souvent…) et des taxes diverses en plus

Le temps de gestion

Si vous avez une stratégie long terme, l’investissement financier vous prend très peu de temps. Personnellement, mes portefeuilles permanents me prennent juste 30 petites minutes par mois d’arbitrage pour un gain annuel moyen de 17% (mes rendements immobiliers sont à environ 12%). Mon immobilier me prend plus de temps : suivre les loyers, trouver de nouveaux locataires, gérer les petits travaux, s’occuper des états des lieux… Bref, c’est long. Je pourrais le sous-traiter à une agence, c’est vrai. Cela coûte tout de même 7% du loyer en moyenne.

Et donc que choisir entre la bourse et l’immobilier ?

Que l’on se comprenne bien. J’adore l’immobilier. J’en ai, et j’en achète encore. C’est un investissement vraiment efficace. Par contre, avoir une stratégie diversifiée entre l’immobilier et les marchés financiers est un vrai facteur de réussite dans le temps. Personnellement, ce que je préfère, c’est utiliser le cash de mes investissements immobiliers pour le faire fructifier en bourse. Cela augmente ma trésorerie, ce qui permet d’alimenter la pompe du crédit auprès des banques. C’est un cercle vertueux dans lequel l’immobilier et la bourse ont tous les deux une place irremplaçable. Bref, dans la bataille Bourse VS Immobilier, de mon côté, j’ai choisi les deux. Et vous ?

Quels supports d’investissement choisir ?

Il y a de nombreux supports pour investir sur les marchés financiers. Faisons un tour d’horizon de tout ça.

Acheter des actions directement en bourse

Simple, efficace. Vous allez sur une bourse et vous achetez les actions d’une entreprise vous-même. C’est facile, rapide, et c’est souvent la première méthode qui nous vient en tête car c’est la plus intuitive.

Les titres au porteur

C’est le plus banal en France. Car investir en direct dans une société cotée impose des contraintes d’ordre juridique. Donc usuellement, le particulier va acheter des titres auprès d’un intermédiaire financier agréé, qu’il mettra ensuite dans un PEA ou un CTO par exemple. Ainsi, l’investisseur est anonyme. Seul l’intermédiaire connaît l’identité réelle du détenteur, à savoir la votre. Cette démarche simplifie également vos déclarations fiscales, grâce à une liasse unique.

Investir avec les OPCVM

Les OPCVM (Placement Collectif en Valeurs Mobilières) sont des fonds d’investissements, généralement dédiés à l’investissement long terme. Elles contiennent BEAUCOUP de titres différents et rassemblent plusieurs classes d’actifs pour limiter les risques (actions, obligations court terme, obligations moyen terme, matières premières, etc). C’est un investissement automatisé : le gérant s’occupe de tout moyennant des frais de gestion.

Se positionner en acheter des indices et des ETF

Je vous renvoie à leurs définitions respectives un peu plus au dessus. Personnellement, j’aime beaucoup ces supports.

Le reste

Je pense notamment aux produits dérivés, qui vont utiliser des effets de leviers. Nous sommes dans un article pour débutants. Je le déconseille fortement alors je ne vais pas m’étendre sur le sujet. Ne perdez pas votre temps, ni votre argent, avec ces moyens là, c’est trop tôt, vous allez vous en mordre les doigts.

Et les cryptomonnaies dans tout ça?

Personnellement, j’investis en cryptos comme en bourse. Logique long terme, investissement régulier tous les mois… Je ne spécule pas et ne fait pas de trading sur les cryptomonnaies, très volatiles par nature.

Un nouvel actif passionnant : les cryptomonnaies

Les critères de choix du bon courtier pour débuter en bourse

Choisir le bon courtier, c’est clef. Mais qu’est-ce qu’un bon courtier ? C’est le courtier adapté à votre situation. Si vous êtes autonome, l’accompagnement ne sera pas un critère de choix, et vous pourrez vous orienter vers les courtiers les moins chers. A l’inverse, si vous n’êtes pas serein, alors un courtier un peu plus cher, mais qui vous épaulera, fera sens. De même, si vous faites comme moi qu’un à deux ajustements par mois, les frais fixes par transaction sont négligeables. Si vous faites des transactions chaque jour, c’est par contre vital car vous allez manger vos gains en commissions ! Les gens qui vous disent “allez absolument chez tel courtier” ont soi une prise de recul qui laisse à désirer, soi un gain derrière (coucou les spécialistes de l’affiliation…) Le bon courtier, c’est celui qui est adapté à votre stratégie. Donc la stratégie d’abord, le courtier ensuite.

Maîtriser sa fiscalité avec la bonne enveloppe fiscale

On passe maintenant en revue les options pour acheter vos investissements en optimisant la fiscalité.

L’assurance-vie en gestion pilotée

C’est une assurance-vie qu’un professionnel constitue et pilote pour vous. Je n’aime pas cette solution. Je trouve les gains faibles (même pas 3% par an en moyenne) pour des frais élevés. C’est à peine mieux qu’un Livret A si on tient compte des frais. A mes yeux, cela n’a aucun intérêt SAUF si vous vous en foutez et ne voulez jamais y penser (mais dans ce cas, autant profiter de la vie avec cet argent). Cela ne demande aucun temps, et aucune compétence. Après 8 ans, vous avez une exonération très forte d’impôt, tout comme en cas de succession. Contrairement à ce que les gens pensent, votre capital n’est pas bloqué et vous pouvez le retirer.

L’assurance-vie en gestion libre (pilotage manuel)

Là, on commence à causer. Vous avez une assurance-vie, sauf que vous la pilotez vous-même. Les frais de gestion sont minimes, et vous pouvez aller chercher une vraie rentabilité. A titre d’information, mon permanent portfolio à 17% par an est sur une assurance-vie de ce type, et je la pilote tous les mois pendant 30 minutes. Les conditions fiscales sont les mêmes que pour une assurance vie en gestion pilotée.

Le PEA et le CTO

Le PEA et le CTO se combinent très bien avec l’assurance-vie. Ils vous permettront d’aller chercher les actions qui vous intéressent. C’est ce qu’on appelle le stock-picking. Les assurances-vie peuvent en effet avoir des contraintes à ce sujet. Vous pourrez aussi y mettre des trackers, si vous souhaitez quelque chose de plus passif sans trop nuire à vos rendements. Il existe une famille spécifique de PEA, appelée PEA-PME, dédié à l’investissement dans les PME Européennes. Le PEA offre une exonération des plus-values après 5 ans de détention. Le CTO n’offre aucun avantage fiscal : vous êtes imposé à la flat tax de 30%, prélèvement sociaux inclus. Voici un petit tableau récap sur le sujet pour choisir la bonne enveloppe fiscale.

CRITERES DE CHOIX

CTO

PEA

PEA-PME

ASSURANCE-VIE

Supports d’investissements disponibles

Tous

Actions européennes ETF

PME européennes

Selon les disponibiltés de chaque assurance-vie

Plafond en €

Illimité

Illimité (versement limité à 150k€)

Illimité (versement limité à 75k€)

Illimité

Plusieurs contrats ?

Transférable

1 par personne

1 par personne

Non transférable

Avantage fiscal

Aucun

Oui

Oui

Oui

Durée minimale de détention pour avantages fiscaux

Aucune

5 ans

5 ans

8 ans

Les 10 règles pour investir en bourse

Je sais, cet article est long, mais j’espère que vous le trouvez intéressant. Dans ce paragraphe, je vous ai rassemblé 11 règles que je m’impose pour investir sur les marchés financiers. Je pense que vous les partager peut vous éviter quelques bétises.

Règle 1 : Se former et s’informer sur l’investissement en bourse

On ne joue pas en bourse. On investit. Si vous voulez jouer, allez au casino. Bref, pour investir, il faut se tenir au courant de l’évolution du marché. Et donc de l’actualité. Cela vous évitera une improvisation souvent désastreuse. Vous devez donc suivre les entreprises cotées représentatives du marché que vous avez choisi, et observer les évolutions pour vous faire un avis. De plus, dans ce domaine, la technologie évolue rapidement. Il y a encore quelques années, investir depuis son smartphone était impossible. Qui sait de quoi demain sera fait. Là aussi, il y a une veille à maintenir. Vous devez également avoir des bases en analyse technique et en analyse fondamentale et ça, ça s’apprend.

Apprendre les marchés financiers, c’est de l’effort (mais pas à ce point, faut pas exagérer 😀 )

Règle 2 : Les intérêts composés sont la plus grande source de richesse

Les intérêts composés, ce sont les intérêts qui viennent s’ajouter à votre capital, qui eux aussi du coup vous rapporteront des intérêts à chaque nouvelle période. Cela permet une croissance exponentielle du capital. Je vous donne un exemple d’un placement de 1000€ à 8% par an.
  • Capital de départ : 1000€
  • Fin d’année 1 : 1080€
  • Fin d’année 2 : 1166€
  • Fin d’année 3 : 1260€
  • Fin d’année 4 : 1360€
  • Fin d’année 5 : 1469€
  • Fin d’année 6 : 1587€
  • Fin d’année 7 : 1714€
  • Fin d’année 8 : 1851€
  • Fin d’année 9 : 1999€
  • Fin d’année 10 : 2159€
Je vous ai épargné les centimes. Cette augmentation drastique de votre capital de départ a été possible grâce aux intérêts composés

Vraiment, simuler les intérêts composés. C’est « magique »

Règle 3 : Agir comme un investisseur

Un investissement se fait sur du long terme. Si vous cherchez à vous créer un second travail en boursicotant 8 heures par jour, passez votre chemin, cet article n’est pas fait pour vous. Je crois dur comme fer que l’investissement financier est patrimonial avant tout. Et donc long terme. Vous devez analyser, et faire des choix éclairés en tenant compte du ratio risque / rendement. Les publicités en ligne qui vous promettent du 30% par mois, eh bien vous savez ce que j’en pense. C’est possible en réalité (même si c’est très très très difficile) et bizarrement, elles ne vous parlent pas du risque associé. De plus, une fois que vous avez investi dans une action (si c’est votre stratégie), vous êtes un associé à part entière de l’entreprise. Comportez-vous comme tel. Renseignez-vous sur son évolution, ses produits, et ses risques. Lisez ses bilans.

Règle 4 : Le long terme est toujours payant

Les marchés sont volatiles. Ils montent, puis baissent, et remontent à nouveau. Sans oublier les périodes de stagnation. C’est normal. Rappelez-vous les graphiques du MISC et du CAC 40 au début de cet article. Malgré les baisses, malgré les respirations, la bourse paye à coup sûr sur le long terme. C’est la meilleure façon de valoriser votre portefeuille.

Règle 5 : Investissez le bon capital

Le bon capital, qu’est-ce que c’est ? Eh bien c’est celui dont vous n’avez pas besoin au quotidien pour vivre. Souvent, vous allez entendre “investissez de l’argent que vous êtes prêt à perdre”. Je n’aime pas ce proverbe. Il est trop simpliste. Il s’applique parfaitement à l’investissement dans les startups, mais pas en bourse. En effet, les risques de pertes majeures en capital sur les marchés financiers peuvent être très bien maitrisés. Une fois cela dit, le bon capital, selon moi, c’est celui dont vous n’avez pas besoin pour vivre au quotidien. Avoir une vie heureuse, que l’on appelle ici Vie Riche (sous-entendu une Vie Riche de sens et d’expériences)

Règle 6 : Avoir une stratégie claire

Si vous investissez, c’est que vous avez des objectifs. Avoir un patrimoine pour votre retraite au soleil? Payer les études de vos enfants? Avoir de quoi de léguer un pécule? Vivre de vos investissements à une échéance de 5 ans? Ces objectifs, votre appétence au risque, et votre situation de départ, vont permettre d’établir ce que l’on appelle votre “profil d’investisseur”. En partant de vos ambitions, et de votre profil d’investisseur, vous pouvez établir une feuille de route claire, avec les stratégies adaptées. Ainsi, vous ne succomberez pas à ce qu’on appelle “la tentation de l’objet brillant”, qui vous fera papillonner d’une méthode à l’autre, ce qui s’avèrera contre-productif.

Investir, c’est parfois jouer aux échecs contre soi-même

Règle 7 : La patience est rentable

La bourse est un secteur où on gagne sur le long terme. Si vous êtes du genre à saisir l’application de votre courtier pour regarder toutes les 10 minutes où vous en êtes, soit il va falloir vous discipliner, soit la bourse n’est pas faite pour vous. Car si vous agissez comme ça, vous serez dans l’émotion lorsque vous aurez des pertes. Et vous en aurez, car c’est normal. Et quand vous agirez dans l’émotion, vous prendrez de mauvaises décisions, qui ne feront qu’augmenter les pertes. Et ce sera de votre faute, pas de celle du marché. Personnellement, je regarde mes comptes 1 à 2 fois par mois. Le reste du temps, je les oublie. Et la croissance est là. Si vous faites parti des excités du clavier à vouloir passer des ordres tous les jours, c’est le crash garanti (quand on est débutant) et celui qui s’enrichira, ce sera surtout votre broker grâce aux frais de transaction.

Règle 8 : Itérer sur ses erreurs

Vous ferez des erreurs. Car on ne devient pas expert en claquant des doigts. C’est normal, et inévitable. Ce qui compte, c’est d’apprendre de vos erreurs. Je vais vous donner un conseil : si vous enregistrez une perte, c’est de votre faute. Ne blâmez jamais le marché, ce serait faire l’autruche. Remettez-vous plutôt en cause pour transformer cette erreur en apprentissage utile. Réussir sur les marchés demande du calme, de la sérénité, et de l’humilité.

Règle 9 : La qualité est source de rentabilité

Lorsque l’on débute, et qu’on appréhende à peine un marché, il est préférable de commencer par les gains simples. Et qui dit simplicité, dit qualité. Coca-Cola, Tesla, Hermès, Amazon et Google ne vont pas s’effondrer du jour au lendemain. Et surtout, n’oubliez jamais la valeur intrinsèque de l’entreprise (encore une fois, lorsque vous investissez dans des actions). Analysez ses actifs, et son risque. Les ETF et les Indices non plus, ne vont pas s’écrouler facilement. Et si cela arrive, ce sera temporaire, donc ce n’est pas grave, comme ce qui s’est passé pour la crise covid. Il vaut mieux privilégier les investissements simples et robustes pour lancer une machine d’investissement solide dans le temps.

Règle 10 : La diversification décuple les gains

Si vous investissez uniquement sur les quelques actions que vous connaissez, ou que vous aimez bien, votre risque est très élevé. C’est un grand classique de l’investisseur débutant. Il va se concentrer sur 4 ou 5 actions qu’il connaît. C’est le meilleur moyen d’être exposé à un risque de marché. Diversifiez les actions avec les ETF, mais aussi les devises en ayant de l’euro et du dollar, et les zones géographiques. C’est la dilution du risque assurée, sans forcément diminuer les gains par ailleurs.

FAQ – retenons l’essentiel

Cette FAQ est faite pour être mise à jour dans le temps. Posez-vos questions en commentaires, et j’y répondrai avec grand plaisir !

Les seuls questions connes sont celles qui ne sont pas posées 😀

Investir en bourse est-il vraiment une bonne idée ?

Oui. Aucune obligation de le faire, évidemment, mais c’est vraiment conseillé si vous avez une ambition patrimoniale. Contrairement à l’immobilier, vous pouvez commencer avec un tout petit capital car s’il y a un proverbe qui s’applique bien aux marchés financiers, ce serait celui-ci “les petits ruisseaux sont les grandes rivières”. Quel capital de départ pour investir en bourse ? J’en parlais à l’instant, il est faible ! Vous pouvez commencer avec quelques dizaines d’euros dans un PEA. On peut ouvrir une assurance-vie dès 100€.

Quel montant puis-je espérer gagner ?

Pas de réponse magique ici. Tout déprendra de votre stratégie et de votre appétence au risque. Personnellement, avec les stratégies de permanent portfolio sur des assurances-vie, je gagne entre 9% et 17% par an, selon si je fais mes arbitrages annuellement ou mensuellement, avec un risque maîtrisé. Dans mon entourage, des gens gagnent plus de 30% par an, mais y passent beaucoup de temps et prennent plus de risque. C’est un choix personnel avant tout.

Est-ce qu’il est possible de tout perdre ?

Honnêtement ? Non. Sauf si vous agissez en joueur de casino et non pas en investisseur. Il est cependant possible de subir de fortes baisses (parfois 50% comme pendant la crise du covid-19) mais vos pertes sont fictives tant que vous n’avez pas revendu en réalité. Les marchés financiers sont globalement haussiers depuis leur création… A titre d’exemple, la crise du covid a été absorbée par les marchés en moins de 18 mois… Le seul cas où vous pourriez tout perdre, ce serait de faire appel à l’effet de levier (CFD, crédits, warrants…) et ça, je vous le déconseille. Ce n’est vraiment pas nécessaire de prendre un tel risque pour avoir un revenu boursier confortable.

Faut-il ouvrir un CTO ou un PEA ?

Le PEA (Plan Epargne en Actions) est plus restrictif que le CTO (Compte-Titres Ordinaire), qui offre une liberté totale sur les actifs pouvant y être logés. D’un autre côté, le PEA offre des avantages fiscaux. Ce serait hypocrite de répondre à cette question à votre place. Tout dépend de la stratégie, et ça, elle doit être adaptée à votre profil.

Comment sécuriser son portefeuille en cas d’absence ?

Grande question. Car vous avez le droit de prendre des vacances loin des tumultes du web, paisiblement en famille, loin des écrans. Et donc les arbitrages deviennent difficiles. Je vous donne quelques astuces :
  • avoir des stratégies d’investissements qui demandent très peu de gestion (c’est ce que je fais, je n’arbitre qu’une fois par mois, donc je m’arrange pour être disponible à ce moment-là)
  • liquider les actions les plus risquées avant votre absence, tout en gardant un minimum de diversification
  • placer de bons ordres de ventes (stop loss) pour liquider automatiquement vos positions si quelque chose se passe mal
  • basculer vos fonds sur des placements hypers solides, comme un ETF, le temps de votre absence

Bon, c’est déjà pas mal tout ça. Encore une fois, j’insiste, cet article est évolutif. Posez vos questions en commentaires, et je ferai des mises à jour pour vous passer un coup de pouce.
Docteur Patrimoine
Je suis le fondateur de ce site. Quand je ne passe pas mon temps à gérer mes investissements, j'écris des articles comme celui que vous êtes en train de lire car j'aime bien ça. N'hésitez pas à commenter, je répondrai avec plaisir.